Malgré ses dimensions réduites, son élégance, ses jolies proportions et sa visibilité ont rendu la chapelle du Majou célèbre et immanquable pour tous les Gourdonnais et Bourians.
La chapelle Notre-Dame du Majou fait partie des dix églises et chapelles dont la commune de Gourdon est propriétaire et responsable depuis 1905.
Ce monument de style gothique a été édifié à partir du 16e siècle sur un remblai jouxtant la porte fortifiée du Majou.
Cette position en surplomb du fossé médiéval (devenu boulevard et carrefour au début du 19e siècle) ne stabilise guère la chapelle uniquement appuyée sur le rempart subsistant.
Outre son emplacement précaire, la chapelle du Majou pâtit de contraintes extérieures et continuelles qui sont difficilement maîtrisables : alternances de sécheresse, de pluie et de gel, et trépidations des véhicules lourds qui circulent à quelques mètres…
C’est ainsi que deux sortes de désordres ont été constatées par les passants comme par les architectes des Bâtiments de France :
1. Le joli clocheton gothique a gravement souffert des périodes de gel qui ont fragilisé plusieurs de ses pierres d’appui : son instabilité s’avérait très dangereuse pour les passants et les paroissiens.
2. L’élégant pignon sud de la chapelle, ouvert par deux baies et leurs vitraux du 19e siècle, perd lui aussi sa stabilité alors qu’il supporte le poids de la toiture : l’angle sud-est de la chapelle accuse des fissures importantes qu’il est urgent de contrôler et réparer.
Ces situations d’affaissement sont périlleuses pour la survie de cet édifice très symbolique : la municipalité et les services de la ville de Gourdon, en pleine conscience, ont suivi les prescriptions de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine (UDAP) du Lot pour opérer, dans l’urgence, la dépose radicale du clocheton ; ce dernier, qui est maintenant abrité dans un local municipal, sera consolidé avant de retrouver son couronnement et son rôle sur la chapelle.
La faiblesse du pignon sud doit être stoppée et corrigée aussi vite et durablement que possible : c’est à cette condition que la chapelle pourra être rouverte au culte et à ses visiteurs. Avec le concours des architectes et des services de l’État, la municipalité s’attelle donc à rendre à la chapelle du Majou toute sa solidité, son authenticité, sa pérennité et son charme si précieux pour nos concitoyens comme pour nos visiteurs.
