Pages d'histoire

Entre Dordogne et Lot, dans une région réputée pour son patrimoine naturel et bâti d’une très grande richesse, Gourdon se singularise par sa configuration originale… perchée sur sa butte, sa haute silhouette domine la belle campagne environnante faite de forêts, de vallons et de cours d’eau : depuis Bertrand, seigneur de Gourdon et troubadour (13e siècle) les poètes chantent la fierté de Gourdon, gemme lumineuse posée sur son écrin de verdure.

Tête du grand bouquetin - grottes de Cougnac

La mémoire de Gourdon remonte jusqu’à la préhistoire. Comme en témoignent les peintures de la grotte de Cougnac (2 km) et les divers mégalithes, dès l’aube du temps l’homme a choisi ces sites et a voulu y exercer ses talents d’artiste.

Gaulois et gallo-romains ont su tirer parti des avantages des lieux : la butte de Gourdon était très certainement une ville gallo-romaine il y a deux mille ans, au vu du patrimoine archéologique mis à jour dans ses environs immédiats et de son plan romain : cardo maximus passant sous l’hôtel de ville, decumanus (actuelles rue Bertrand-de-Gourdon et rue du
Corps-Franc-Pommiès), forum (actuelle place Saint-Pierre), dolmen du Champ de l’Abbé.

Blason de Gourdon

Sa topologie exceptionnelle destinait Gourdon à devenir rapidement une citadelle. Dès le Moyen âge la puissante famille de Gourdon y a édifié un castrum, bâti sur un éperon, avec château-fort et remparts circulaires. Des libertés ont été cependant accordées aux habitants de la ville : une charte des coutumes, établie en 1244, marque la création de l’administration consulaire. Elle illustre l’influence de Gourdon, cité marchande dont la richesse est attestée par des archives fastueuses, précieusement conservées en mairie depuis le 13e siècle.

Gourdon connut son apogée au lendemain de la guerre de Cent-Ans grâce notamment à la prospérité des tisserands et drapiers de l’époque. La ville basse se développa à l’ombre de cette forteresse rassurante.

Carte postale

A Gourdon le 19e siècle est marqué par l’institution de la sous-préfecture et du tribunal d’instance, le classement de l’église Saint-Pierre (1841) l’alignement des rues médiévales (1850), le tracé des avenues principales Cavaignac et Gambetta, l’ouverture du chemin de fer (1892), la construction de beaux hôtels particuliers et par le développement de l’industrie agro-alimentaire.

Le 20e siècle, malgré les épreuves des guerres qui meurtrissent gravement la mémoire locale, permet à Gourdon de confirmer son attractivité de chef-lieu au carrefour de plusieurs régions et départements différents : le succès de ses foires agricoles est connu jusqu’à Bordeaux, Limoges, Toulouse…

Cette page vous intéresse ?
Découvrez aussi :

Besoin d'une information précise ?

Retrouvez toutes les informations de votre commune en rentrant un ou des mots clefs du domaine concerné.